La Tourette, le cinquantenaire : Rencontre Le Corbusier / François Morellet
Un livre « événement » à l’occasion des 50 ans du couvent de La Tourette construit par Le Corbusier en 1959. L’artiste F. Morellet est invité à faire dialoguer ses oeuvres avec celles de Le Corbusier.
À l’occasion du cinquantième anniversaire du couvent de La Tourette, les frères dominicains ont souhaité poursuivre le dialogue que leurs prédécesseurs, depuis la fondation de l’Ordre, ont toujours entretenu avec les artistes.
C’est ainsi qu’ils ont invité François Morellet à mettre en résonance ses œuvres avec l’œuvre architecturale de Le Corbusier. Correspondances plastiques, échos, conversations entre les formes : les créations de Morellet renouvellent notre regard sur l’architecture du couvent.
C’est dans ce même esprit que trois photographes contemporains ont été invités en résidence à La Tourette. Ils témoignent chacun à leur manière de la fascination que le couvent, lieu vivant d’une communauté, continue d’exercer sur les hommes du XXIe siècle.
Philippe Chancel saisit la vie qui anime le bâtiment durant la période transitoire des travaux de restauration. Stéphane Couturier réalise de véritables créations artistiques en croisant, dans une même photographie, des points de vue différents sur l’architecture de Le Corbusier. Pascal Hausherr évoque, à travers un regard tout en retenue, le silence de la vie des frères.
Le livre comporte une partie historique montrant les étapes de la construction du couvent achevé en 1959, accompagné d'une correspondance inédite entre Le Corbusier et les frères dominicains.
Textes en français et en anglais de fr. Jean-Marie Gueullette, o.p. prieur du couvent de La Tourette, Damien Sausset, critique d'art, et fr. Marc Chauveau, o.p.
Pour toutes les photographies présentées : FLC Adagp, 2009.
50 exemplaires de la présente édition sont accompagnés d'une gravure originale de François Morellet « LE CORBUSIER CINQUANTE ANS À LA TOURETTE » spécialement créée par l'artiste pour le cinquantenaire de La Tourette. La gravure est signée et numérotée par l'artiste (tirage épuisé).
Fiche technique
- Nombre de pages
- 128
- Format
- 24 x 30 cm
- ISBN
- 9782915837513
- Tirage
- 2000 ex.
- Année de parution
- 2009
Chancel (Philippe)
Après des études d’économie et de photojournalisme, Philippe Chancel poursuit, depuis plus de vingt ans, une expérience photographique dans un champ complexe, mouvant et fécond, entre art, documentaire et journalisme. Un travail en constante évolution sur le statut des images quand elles se confrontent elles-mêmes à ce qui fait « images » dans le monde contemporain. Le travail de Philippe Chancel a été largement montré et publié en France et à l’étranger par les plus grands magazines, notamment "Regards d’artistes" et la série des « Souvenirs » en collaboration avec Valérie Weill. DPRK, sa vision de la Corée du Nord, a été montré pour la première fois aux Rencontres d’Arles (2006), suivi d’autres expositions comme au C/O de Berlin et aussi à la « Photographer’s Gallery » à Londres dans le cadre du Deutsche Börse Photography Prize (prix du public 2007). Philippe Chancel a fait l’objet d’un livre aux éditions Thames & Hudson. Son « Emirates project » sera pour la première fois présenté à la 53e biennale de Venise (pavillon d’Abu Dhabi), avec Catherine David comme commissaire. Un livre de ce travail sera publié en novembre 2009 (éditions Xavier Barral). http://www.philippechancel.com/
Couturier (Stéphane)
Stéphane Couturier expose depuis 1994 une production personnelle regroupée par séries : la première, Archéologie urbaine, est axée sur les espaces urbains en mutation. Aux Archéologies urbaines succèdent les Villes génériques, puis depuis 2002, les Landscaping. Et enfin la série Melting Point inaugurée avec le travail sur les usines Toyota en 2005. La ville, l’industrie, les paysages construits sont, pour Stéphane Couturier, un moyen de questionner le rapport de l’œuvre au sujet représenté. Ce double aspect – l’investigation documentariste indissociable à la recherche plasticienne – caractérise l’ensemble de son œuvre photographique. Stéphane Couturier axe particulièrement sa recherche sur la représentation de l’architecture. Qu’il s’agisse de la Villa Noailles à Hyères de Robert Mallet-Stevens, de l’œuvre de Le Corbusier comme à Chandigarh ou encore de bien d’autres témoins du mouvement Moderne, les photographies de Stéphane Couturier font état d’une remarquable frontalité permettant de théâtraliser le lieu, non sans une certaine neutralité du regard, ainsi le spectateur est maintenu à distance. Les plans sont écrasés, l’ensemble est traité en aplats éradiquant ainsi toute perspective architecturale. Cette accumulation de couleurs, mais également de matières, permet d’interroger la frontière entre ordre et désordre et laisse au regardeur un grand champ d’interprétation selon les différents niveaux de lecture possibles. Avec la série Melting Point commencée avec le travail sur les usines Toyota en 2005, le caractère documentaire est encore présent, mais la simple célébration de la beauté ne suffit plus. Le monde dans lequel nous évoluons fourmille de nouveaux outils de toutes sortes pour enregistrer et mémoriser la prolifération de signes qui nous entourent. Ainsi la photographie devient un lien avec d’autres formes de production d’images (vidéo, cinéma), elle devient un médium fluide avec une quasi-infinité de possibilités de production d’images. Il s’agit ainsi de faire dériver l’aspect documentaire de la photographie, de déplacer et dépasser sa dimension narrative tout en gardant intacts les éléments documentaires qui la composent : la réalité n’est plus faite de choses isolées, aux formes géométriques fixes, elle est devenue une réalité de flux, en mouvement et transformation continus. Cette série s’est amplifiée avec le travail réalisé sur la ville de Chandigarh en Inde en 2006, qui associe, dans chaque tableau photographique, une photographie de l’œuvre architecturale de Le Corbusier avec une photographie de son œuvre artistique réalisée sur place. En 2008, il expose ce travail au Tinglado-2 à Tarragone où sont montrées des photographies de Brasilia, La Havane, Barcelone… ainsi que des recherches vidéo sur la ville de Brasilia. En octobre 2008, il présente au nouveau Centre d’Art de la Ville de Paris, le CentQuatre, le résultat d’une commande sur la transformation de ce lieu. Stéphane Couturier, né en 1957, vit et travaille à Paris. Il est représenté par la galerie Polaris à Paris et la galerie Laurence Miller à New York. Lauréat du Prix Nièpce 2003, ses œuvres ont été largement présentées en Europe et aux États-Unis. Elles font partie de nombreuses collections publiques et privées : Centre Georges Pompidou, Fonds National d’Art Contemporain, Maison Européenne de Photographie, Musée Carnavalet, Los Angeles County Museum, Art Institute of Chicago. http://www.stephanecouturier.fr/
Hausherr (Pascal)
Né en 1957, Pascal Hausherr vit et travaille à Paris. Pascal Hausherr s’affirme à partir du milieu des années 1990 par un travail alliant autobiographie et mise en scène (dont Aimez-nous !, 1997, et Roman conjugal, 2000, travaux qui seront exposés respectivement à la galerie Florence Arnaud à Paris en 1999 et 2000, aux Rencontres photographiques de Solignac, Haute-Vienne, en 2001, et au Centre culturel de Brive, Corrèze, la même année ; un portfolio intitulé "Les Époux" paraît dans le webmag Purpose n° 7, au printemps 2008). Pascal Hausherr se consacre également au paysage (Paysage français, 1998-1999, et Vingt ans après, réalisé au cours d’une résidence d’artistes à Chamalot en 2006 et exposé aux Printemps de la Haute-Corrèze en 2007 et 2009). Avec la série Catastrophes (2002), PAscal Hausherr effectue un retour critique dans les rues de Paris que prolonge l’ironie politique de "Aïe, aïe, aïe !" (2003-2004). Suivront, de 2004 à 2006 "De quoi demain", en 2005 Beijing (Pascal Hausherr était justement invité à séjourner et à exposer à Pékin dans le cadre du festival DIAF), travail qui représente à la fois le deuil d’une utopie politique et les délices d’une pure préoccupation photographique (exposé par ailleurs, à l’invitation de Michel Poivert, commissaire de « La Région humaine », dans le cadre du Septembre de la photographie, au Musée d’art contemporain de Lyon en 2006). En 2007, Pascal Hausherr achève une série intitulée GuerreTM, volet qui clôt le triptyque engagé avec "Catastrophes" et "De quoi demain". En 2008, Pascal Hausherr réalise une série de 263 photos numériques, intitulée "Encore", destinée à une projection en diaporama. Fait nouveau, ce début d’année 2009 voit le noir et blanc apparaître dans "Tous les matins je vois l’horizon", courte série réalisée à la chambre 10 x 12,5 cm. Début juin 2009, Pascal Hausherr est en résidence au couvent de La Tourette, pour le cinquantenaire de sa construction par Le Corbusier. Ses oeuvres sont conservées principalement dans les collections publiques de la Bibliothèque nationale de France à Paris (Cabinet des estampes et de la photographie), au musée Carnavalet à Paris et à la Maison européenne de la photographie à Paris, ainsi que dans diverses collections privées. Pascal Hausherr est l’auteur de plusieurs livres d’artistes (entre autres "Retable de Timimoun", 1994, et "Demain les anges", 1995, publiés avec des textes de Marie-Hélène Clément, aux éditions du Rouleau Libre, à Paris et à Marseille).
Morellet (François)
Né en 1926, il se marie en 1946. Entre 1944 et 1949, il fut peintre figuratif, industriel de 1948 à 1975. Il est membre du G.R.A.V. entre 1960 et 1968. Depuis 1950, il est peintre abstrait.
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