Ettore Sottsass au CIRVA - Un Architecte dans l'atelier
Fasciné par le verre depuis toujours, Ettore Sottsass collabore avec le Cirva de 1998 à 2007, réalisant quatre séries de pièces inspirées de spiritualités hindouistes et d’origine hispano-américaine.
« Véritable hymne à la vie dans le choix des couleurs et dans la tranquillité cosmique des formes, chacun des objets qu’il imagine se pose comme une petite architecture qui trouve son espace autonome ».
Isabelle Reiher, directrice du Cirva.
Fasciné par le verre depuis toujours, Ettore Sottsass le travaille avec le Cirva de 1998 jusqu’à sa mort en 2007. Ce matériau lui offre tout un ensemble de possibilités dans sa créativité : transparence et opacité, multiplicité des couleurs et des épaisseurs, ... Au fur et à mesure de son avancée dans ses projets de création, il l’associe avec d’autres, comme la céramique, le marbre, le laiton, l’acier, la pierre de lave ou le Corian® afin de complexifier les formes et d’approfondir sa réflexion.
L’ouvrage présente les quatre séries qui sont le fruit de la collaboration entre Ettore Sottsass et les souffleurs du Cirva :
- Les "Vases" : cette série joue sur le détournement d’un objet initial commun : le vase, pour transformer son utilité et la perception de l’usager ;
- "Lingam", "Xiangzheng" : inspirées de l’hindouisme, une place prédominante est accordée à la couleur : les pièces oscillent entre tension et harmonie ;
- "Kachinas" : cette dernière série est inspirée des spiritualités hispano-américaines. Elle est l’aboutissement d’une dimension spirituelle accordée aux objets inspirés des croyances des sociétés indiennes d’Amérique latine, recherchée par Ettore Sottsass depuis les débuts de son travail.
Ce livre a été publié avec le soutien du Centre national des arts plastiques - CNAP.
Fiche technique
- Nombre de pages
- 48
- Format
- 15,5 x 21 cm
- ISBN
- 9782363060723
- Tirage
- 2000 ex.
- Année de parution
- 2013
Sottsass (Ettore)
Ettore Sottsass est né en 1917 à Innsbruck, en Autriche. Il vit en Italie, où il obtient un diplôme d’architecture à l’Ecole polytechnique de Turin et pratique, en parallèle, la peinture. En 1947, il réalise des décors et des costumes de théâtre, collabore à divers projets d’architecture en Italie, notamment dans le cadre du plan Marshall, puis ouvre sa première agence. Il devient consultant chez Olivetti et participe ainsi à la création du premier ordinateur italien, Elea 9003. Il crée plusieurs prototypes de mobiliers pour Poltronova. En 1960, il ouvre son propre bureau de design, le studio Ricerche Design. Dans les années 60, outre des aménagements d’espaces et la création d’objets pour Alessi, un voyage en Orient lui inspire ses premières créations en céramique, les Céramiques des ténèbres, les Céramiques à Shiva, puis celles pour Montelupo. En 1973, Sottsass conçoit l’exposition internationale de design industriel et se rapproche d’autres créateurs comme Andrea Branzi. Il rejoint le studio Alchimia, avant de fonder en 1980 le groupe Memphis, représentatif d’un « nouveau design » caractérisé par des formes simples, l’emploi de couleurs primaires et l’association de matériaux multiples. Les meubles, lampes, tissus et objets ainsi créés rompent avec l’uniformité et la standardisation de la production industrielle. A partir de 1985, il se consacre exclusivement à l’agence Sottsass Associati, qu’il a créée quatre ans plus tôt, et au design pour des sociétés (Apple, Siemens, Philips…) ainsi qu’à la conception architecturale d’édifices, de magasins et de maisons particulières. Le Centre Pompidou lui a consacré en 1994 une rétrospective, où l’on découvre, entre autres, les quatorze vases qu’il vient juste de créer à la Manufacture nationale de Sèvres. Dialogue d’une grande qualité entre l’institution et le designer, qui se prolonge aujourd’hui, en 2006, avec une nouvelle série, composée de divers vases, d’une coupe et d’un surtout. « Il n’a cessé d’affirmer que la vie l’intéressait plus que le design ou que l’architecture, car c’est un espace sans fin de curiosité […] » et que « son seul intérêt résidait dans l’aporie […] » (in Intramuros, n° 54, 1994). http://www.sottsass.it/
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