Atelier BL 119 - Ponton
Centre de table en bois de chêne à l'architecture radicale évoquant un ponton, une passerelle.
Par les designers de l'Atelier BL 119.
Ce centre de table a été dessiné comme une architecture simple et radicale. Sa forme évoque un ponton, une passerelle. Le plateau est maintenu par une série de piliers placés de façon aléatoire. Ce système constructif permet de créer un ensemble complexe et harmonieux. Ce support sert à recevoir des éléments pour les mettre en valeur. La finition en bois sablé lui concède un aspect brut.
L’objet se veut aérien trouvant la justesse de son dessin dans les sections de bois, la répartition de ces piliers et son assemblage. A la manière des architectures de Mies Van Der Rohe, cet objet est neutre, contemplatif grâce à une architecture basée sur l'intégralité des matériaux et une honnêteté structurale.
Fiche technique
- Format
- 70 x 22 x 15 cm
- Tirage
- Édition : 10 exemplaires signés
- Technique
- Matériau : Bois de chêne
- Année de parution
- 2017
Atelier BL119
Grégory Blain et Hervé Dixneuf forment un duo de designers devenu Atelier BL119. Grégory Blain est né en mars 1981 à Saint-Étienne et a grandi en Haute-Loire. Il est diplômé de l'école des beaux-arts de Saint-Étienne en 2006. Il participe la même année à l’exposition VIA des écoles (Valorisation de l’Innovation dans l’Ameublement) et au salon du Meuble de Cologne, en Allemagne, « Inspired by Cologne ». Hervé Dixneuf est né en août 1981 à Cholet et a grandi dans le Maine-et-Loire. Il est diplômé de l'école des beaux-arts de Saint-Étienne en 2005. Il poursuit en 2006 sa formation dans la même école en suivant le post-diplôme Design & Recherche. Expositions récentes 2013 « L’esprit des lieux », Designer’s Days, CIAV à la Dynamo, Pantin « Artifact », Biennale internationale de design, Saint-Étienne « Visible », Biennale internationale de design, Saint-Étienne « La Manufacture », Association Greenhouse, Biennale internationale de design, Saint-Étienne 2012 « Meisenthal le feu sacré », CIAV, Grand-Hornu, Belgique « City Switch », Galerie Roger Tator et Artegiovane, Turin, Italie « Designer’s Days », Autori Vari, Maison Revel, Pantin « Si Espone », lampe 100 Watts, Autori Vari, Milan, Italie « Dente », installation au campus universitaire Norman Foster, Turin, Italie Prix Lauréats du concours « Révélateurs de talents », Cinna / Prix : objet de décoration (2008) En 2012 et 2009, ils obtiennent une aide individuelle à la création (DRAC Rhône-Alpes) et sont finalistes de la bourse Agora en 2007 et du Grand Prix de la création de la Ville de Paris en 2008.
Blain (Grégory)
Grégory BLAIN : Le choix des beaux-arts relève davantage d’un cheminement. J’ai passé un bac général en sciences économiques mais j’ai toujours aimé ce qui relevait de la création. Le contexte familial y est pour beaucoup : quand j’étais enfant, mon père peignait à ses heures perdues ; mon grand-père faisait de la ferronnerie ; mon arrière-grand-père avait fait les beaux-arts et concevait du mobilier ; un oncle à Paris était perspectiviste, il dessinait à partir de plans les bâtiments tels qu’ils sortiraient de terre ; et une tante a fait l’école des beaux-arts de Saint-Étienne. Après mon bac, j’ai étudié l’histoire pendant un an, tout en préparant les beaux-arts et en cherchant des écoles ouvertes sur différentes pratiques. Je ne voulais pas décider immédiatement de mon orientation. J’ai finalement choisi les beaux-arts pour cette raison, pour le temps laissé à la réflexion par les deux premières années généralistes. À l’époque, j’étais davantage attiré par l’option «art», par le travail du volume. J’ai vraiment hésité.
Dixneuf (Hervé)
Hervé DIXNEUF : J’ai obtenu un bac arts appliqués. Tous les ans, nous allions à Paris visiter des écoles – Estienne, Duperré, etc. Je trouvais ça attirant, puis ce sentiment s’est atténué au fil des visites car j’avais l’impression que l’on y apprenait toujours la même chose : on voyait de beaux rough mais je ne ressentais pas l’écriture personnelle des étudiants. C’est pour cette raison que je me suis dirigé vers les beaux-arts plutôt que vers un BTS. Certains de mes professeurs m’ont conseillé Saint-Étienne. J’ai bénéficié de bons enseignants. Je me souviens en particulier d’un passionné de design, monsieur Blanchard, et de son cours «Art, technique et civilisation». Quand je suis entré à l’école des beaux-arts de Saint-Étienne, je savais que je voulais suivre l’option « design ». En même temps, il y a eu de ma part une vraie remise en question : en arts appliqués, on nous apprenait à faire des planches et à tout justifier ; dans les cours de dessin de première année à l’école, nous étions 130 étudiants, on affichait notre travail en fin de séance et notre professeur Philippe Louisgrand les passait en revue sans autres explications que «ça, ça fonctionne», «ça, ça ne fonctionne pas ». Cela nous amenait à nous poser des questions. Les beaux-arts apprennent à avoir un regard, un oeil sur les choses de manière plus sensible.
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