Un arrière-goût de paradis

Un arrière-goût de paradis

25,00 €
TTC

Ce livre invite à découvrir des communautés habitant des territoires où les saisons imposent leur rythme et où le rapport à la nature nécessite des ajustements permanents.

Quantité

Les photographes présentés ici, à travers des esthétiques et des territoires différents, s’inscrivent pleinement dans la continuité de la démarche impulsée par le banquier philanthrope Albert Kahn.

Albert Kahn a créé en 1912 les « Archives de la planète », missionnant ainsi des opérateurs aux quatre coins du monde afin qu’ils consignent par le film et la photographie en couleur les différentes réalités culturelles. 100 ans après, l’équipe du musée Albert-Kahn (Boulogne-Billancourt) souhaite donner une résonance à ce projet dans le monde actuel dans le respect de l’esprit du fondateur.

Pour la seconde année consécutive, Albert-Kahn, musée et jardin organise le festival annuel de photographie contemporaine « Aller-retour ». Afin de poursuivre le voyage historique proposé par les Archives de la Planète, campagnes photographiques et cinématographiques réalisées dans plus de cinquante pays au début du XXe siècle sous l’égide d’Albert Kahn, le festival propose une incursion dans le monde d’aujourd’hui.

Au gré des regards posés sur des plages abandonnées de Californie (Camille Ayme), des littoraux réinvestis au Bahreïn (Camille Zakharia) et en Camargue (Vasantha Yogananthan), des villages sans limite au Groenland (Tiina Itkonen) et en Patagonie (Ghislain Sénéchaut), le musée vous invite à découvrir des communautés qui habitent des territoires où les saisons imposent leur rythme et où le rapport à la nature nécessite des ajustements et des bricolages permanents.

9782363061010

Fiche technique

Nombre de pages
144
Format
20 x 25 cm
ISBN
9782363061010
Justification
Relié
Technique
80 illustrations couleur
Année de parution
2013

Ayme (Camille)


Née en 1983, doublement diplômée de l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette puis de l’École nationale supérieure d’art de Cergy-Pontoise, Camille Ayme poursuit un travail plastique autour des composantes de la ville moderne. Si son emploi de la photographie prend toujours des formes variées (projections diapositives, éditions ou tirages), ses personnages ou lieux semblent figés. En 2010, sa collaboration à la série télévisée Skins à New York lui permet de repenser la notion de character, de décor et de fiction. La même année, elle part en Californie en quête de villes aux destins atypiques. Elle y constitue le premier opus d’un ensemble de pièces intitulé California City. Dans la continuité de ce projet, elle réalise Salton Sea, lac salé emprisonné dans le désert californien à la limite de l’Arizona. Après les stations balnéaires de luxe, les inondations catastrophiques, les mystérieux décès de millions de poissons et les rumeurs de pollution, les berges de Salton Sea sont aujourd’hui quasi désertées. Pourtant plusieurs centaines de personnes vivent encore ici, ne voulant pas se résoudre à abandonner ce qu’ils ont un jour considéré comme un eldorado. Les photographies volontairement surexposées évoquent la qualité disparaissant de ce lieu unique. Elle mène aussi une réflexion sur la question de génération. Depuis 2012, dans son projet Born in the 90’s, elle dresse un portrait d’une adolescence nourrie « d’Amérique » et de technologies numériques. Elle met également en scène ces adolescents dans des architectures des années 1960 (Architecture + Fiction). Lauréate en 2013 de la bourse Delano-Aldrich et Emerson de l’American Institute of Architecture, elle axe sa recherche sur la typologie des routes américaines et des formes urbaines qui découlent de leurs usages.



Itkonen (Tiina)


La photographe finlandaise Tiina Itkonen, née en 1968, vit et travaille à Helsinki. Elle est diplômée de l’École d’art et de communication de Turku en 1995 et de l’École d’art, de design et d’architecture de l’université d’Aalto en 2002. À la recherche d’un lieu au-delà des frontières connues, Tiina Itkonen part en 1995 au Groenland où elle se rend depuis régulièrement. Sur place, elle dresse des portraits sensibles des habitants des villages les plus nordiques, les Inughuit, Inuit de la région de Thulé, située au nord-ouest du Groenland. Photographiant au plus près une intimité dévoilée du quotidien, elle sait aussi transcrire l’impression d’immensité de cette région. Depuis 2002, elle consacre ses séjours à la photographie des paysages. Le format panoramique devient son allié, lui seul pouvant répondre au besoin que l’artiste éprouve de traduire l’absence de limites. Dans ce monde où la ligne d’horizon n’est presque jamais interrompue, elle se plaît à jouer avec notre perception visuelle troublée par ces étendues infinies. Le temps qu’il fait et le temps qui passe sont les deux variables qui rythment sa pratique. Sur un territoire où elle ne peut pas se déplacer sans l’aide des habitants et où la météo très changeante est une véritable contrainte, elle apprend à explorer des jours durant l’environnement et n’hésite pas à revenir plusieurs fois dans des lieux, même les plus inaccessibles, pour en saisir les lumières changeantes et le quotidien de ses habitants.



Sénéchaut (Ghislain)


Ghislain Sénéchaut débute comme auteur-photographe en autodidacte et réalise son premier travail photographique au Kosovo et en Bulgarie en 2003. L’année suivante, il dresse le portrait intime de son père en le suivant dans son quotidien de chirurgien. En 2005, alors qu’il est étudiant en histoire de l’art à Paris, il obtient une bourse d’État pour débuter un projet à l’extrême sud de l’Amérique latine et se passionne pour cette région. Diplômé de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles en 2008, il poursuit en parallèle ses travaux en auto-financement en 2009 et 2011 au sud de l’Argentine et du Chili où il séjournera en tout près de trois ans. Lors de son dernier séjour, il partage la vie des quelques habitants installés le long de la Línea Sur, cette route aussi appelée Route 23 qui relie le littoral atlantique à la cordillère des Andes. Dans ce monde sans repère, la pluie est attendue des semaines, des mois, parfois près d’un an. Quelques hommes vivent en permanence avec juste ce qu’il faut pour subsister sur une terre qui semble sans limite. De la cordillère des Andes à la pampa patagonne, Ghislain Sénéchaut voyage seul et par les moyens les plus simples pour mieux se couler au creux des paysages et de la vie de ceux qu’il croise en chemin. Entre échappées solitaires et rencontres, il avance en quête de la poésie des lieux qui s’ouvrent à lui. Ghislain Sénéchaut travaille essentiellement en argentique noir et blanc et réalise l’ensemble du processus photographique, du développement des pellicules au tirage des épreuves. Il improvise souvent des laboratoires d’étape dans les lieux isolés où ses projets le mènent.



Yogananthan (Vasantha)


Né en 1985, Vasantha Yogananthan vit et travaille à Paris. Il a suivi des études d’histoire et de journalisme, puis de direction artistique de projets culturels. De 2010 à 2011, il mène une enquête photographique sur les représentations de la guerre par la diaspora tamoule en Île-de-France en se concentrant sur les processus de représentation du conflit et, plus particulièrement, sur les « théâtres de guerre ». En photographiant ces mises en scène pour sa série Îles intérieures, il cherche à montrer comment cette communauté, bercée par l’iconographie de la guerre, reproduit et transforme les mythes et images de sa propre histoire. Lorsqu’il découvre la dernière plage sauvage de France, Piémanson, et ses occupants en 2009, Vasantha Yogananthan choisit – tout en conservant une démarche documentaire – de modifier son approche esthétique. Il laisse libre cours à sa subjectivité et fait des choix marqués en termes de composition et de traitements chromatiques qui tendent vers une certaine poésie du quotidien. Dans un jeu d’échelle entre photographies du site et portraits, son travail se situe volontairement hors de la tradition du reportage. En 2013, il débute un projet autour des jeunes qui arrivent sur le marché du travail en pleine crise économique. Dans cette série, il continue à explorer le genre du portrait et du paysage en relation avec la tradition picturale. En mars 2013, il entame un nouveau projet en Inde et au Sri Lanka en retraçant l’itinéraire raconté dans l’ancestral poème indien Ra-ma-yana encore prégnant dans ces deux pays. Ce voyage photographique est une occasion pour Vasantha Yogananthan de questionner le lien entre mythe et problématiques contemporaines



Zakharia (Camille)


Camille Zakharia est né au Liban, à Tripoli, en 1962. Il vit et travaille actuellement à Manama, au Bahreïn. En 1985, il obtient son diplôme d’ingénieur de l’université américaine de Beyrouth juste avant de quitter le Liban alors en guerre civile (1975-1990). Il a vécu aux États-Unis, en Grèce et en Turquie. En 1995, il s’installe au Canada. Deux ans plus tard, il est diplômé de l’École d’art et de design de Nouvelle-Écosse. En 1998, il s’installe au Bahreïn. En écho à son propre trajet de vie, Camille Zakharia questionne le concept d’identité et de déplacement par le biais du photomontage. Il considère le collage comme un moyen d’exprimer une identité fragmentée et des mémoires recomposées, comme dans Cultivate Your Garden réalisé en 1998. Des témoignages de déplacements et d’exil nourrissent également ses travaux comme dans Arab Artists & Artists of Arab Origin, Elusive Homelands ou encore Belonging. Réalisée en 2010, sa série Coastal Promenade décrit un Bahreïn en proie à des bouleversements architecturaux majeurs. Les bandes de terres gagnées sur la mer ont complètement modifié le paysage en redessinant les côtes de l’île. Brutalement, les petites constructions ont été sacrifiées au profit d’immenses tours de verre. Quelques cabanes de pêcheurs ont néanmoins été préservées. Elles incarnent pour quelques citadins la possibilité d’un accès plus direct à la mer. Ce travail s’inscrit dans le projet Reclaim présenté dans le pavillon du Bahreïn en 2010 à la Biennale d’Architecture de Venise où il a remporté le Lion d’or. Camille Zakharia représente à nouveau le Bahreïn lors de la Biennale d’Art 2013



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