Art Paris 2024
Nous serons heureux de vous retrouver durant Art Paris du 4 au 7 avril 2024 au Grand Palais Éphémère, au Stand A12 avec un focus sur l'œuvre de Philippe Favier.
Pour cette édition d’Art Paris 2024, nous mettons à l’honneur le travail de Philippe Favier. Sélectionné par Eric de Chassey dans son parcours « Fragiles utopies » au sein de la foire, les œuvres occuperont le cœur de notre stand. Depuis son origine, au début des années 1980, l’œuvre de Philippe Favier est marquée par la question de l’utopie et celle de l’hétéropie : il ne cesse en effet de créer, à des échelles qui vont du minuscule au monumental, des mondes qui n’existent pas mais pourraient ou devraient exister, et des mondes qui n’existent qu’ailleurs (c’est-à-dire dans ses œuvres et dans notre imagination lorsque nous les regardons ou nous en souvenons), et sont souvent partiellement soustraits à l’appréhension directe. Cette création foisonnante, et qui n’a jamais cessé de l’être, procède toujours avec tendresse et humour, apparemment inoffensifs, même quand le propos est grinçant voire funèbre, qui nous attirent sentimentalement pour nous montrer petit à petit, sans jamais de certitude, que l’utopie ou l’hétérotopie sont notre condition. Les pétales de rose séchés sertis sous verre, isolés comme une île ou multipliés comme un archipel, placés dans des cadres à pollen, sont les uniques éléments qui composent les petits mondes fragiles, particulièrement épurés et élégiaques, des œuvres de la série « Rose cousin », de 2011, avec l’émail dans lequel ils sont pris, « un trait de peinture de deux millimètres de large en cernant le pourtour ». Art Paris sera également l’occasion de révéler ses dernières créations « Réveillez vo’ cueurs endormis ».
Avec un univers tout aussi complexe, Lionel Sabatté revient en présentant ses nouvelles créations sur papier. Centrées autour de ses Poussièrographies, ces œuvres photographiques révélés par la poussière, Lionel Sabatté convoque des images inédites de sous-bois rythmées par les troncs, par le fouillis complexe de la canopé ou des broussailles. Par son geste engagé de révélation par la poussière et les pigments à l’or, Lionel Sabatté questionne la part mystérieuse qui entoure chaque représentation photographique. À la fois image explicite d’un lieu factuel et surface striée par la matière ou les couleurs lumineuses, ces créations interroge finalement l’essence même de la peinture.
Le travail de dessin des Sœurs Chevalme s’attaque à l’actualité de l’histoire, au rapport complexe que nous entretenons avec le passé colonial. À partir de photographies de scènes du quotidien de la fin du XIXe siècle prises en Afrique par les colons, les deux sœurs laissent apparaitre l’impensé de ces images. En reproduisant fidèlement par le dessin à l’encre de chine ces clichés ordinaire témoignant de l’assujétissement de peuples par une Europe conquérante, elles questionnent le pouvoir de l’image dans nos sociétés contemporaines et la façon dont une scène banale au XIXe siècle se révèle un siècle plus tard totalement insupportable. Mais afin d’éviter une dénonciation trop rapide et facile, elles superposent à ce dessin un second cette fois réalisé avec des paillettes d’or. Ce dernier dessin présente des fragments de vie quotidienne actuelle en Afrique, avec ces vendeurs ambulants, ces jeunes adultes circulant en scooter, ces femmes partant pour le marché... De cette tension entre le passé de l’histoire et l’actualité de cultures ouvertes au monde surgit un questionnement sur la façon dont chaque culture peut parvenir à dépasser le poids pesant de son passé pour se projeter dans un avenir riche de promesses. L’extraordinaire maitrise du trait chez ce tandem d’artiste conduit à des œuvres d’une rare pertinence sur la question du regard sur des cultures autres.
Artiste photographe de formation, Gilles Pourtier poursuit un travail de déconstruction des langages de l’art. Pour Art Paris, il a produit spécifiquement deux sculptures en marbre reprenant la forme des poids en béton inclus dans les machines à laver le linge pour en assurer la stabilité. Redressées sur des socles, ces formes semi-abstraites deviennent soudain des sortes de masques primitifs renvoyant par la même occasion au regard que l’on peut porter sur l’art africain du passé. Par ce geste de prélèvement et de détournement, il réaffirme la puissance de l’imaginaire capable de faire glisser une forme ordinaire vers le merveilleux d’un objet fétiche capable de dialoguer avec les dieux et une forme d’immanence.
Grand nom de l'histoire de l'art, Bernar Venet, est présent sur le stand avec un groupe de sculptures originales : Arcs et Effondrement d'Arcs, parmi les dernières pièces en édition limitée disponibles provenant de l'atelier de l'artiste.
Enfin, est présenté le dernier livre d’artiste imaginé par Vera Molnár à partir du motif de la croix. 100 dessins réalisés durant l’année 2023, comme autant de typologies de ses méthodes, de ses déclinaisons programmatiques, de sa façon d’incorporer le hasard dans sa création. Ces croix devenues soudain possibilité de jouer des formes, des couleurs et des patterns trouve ici un accomplissement inédit dans un somptueux livre d’artiste « 100 Croix » qui résume la carrière de cette pionnière des rapports entre art et ordinateur.
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